Revue financière: Semaine du 3 au 7 Septembre
10 septembre 2018
Revue financière: Semaine du 3 au 7 Septembre
Au cours de la semaine du 3 au 7 Septembre, les marchés financiers ont évolué prudemment. Cela s’explique par certains facteurs tels que la guerre commerciale actuelle entre les Etats-Unis et la Chine, la révision du traité de l’ALENA entre les USA et le Canada, la situation politique italienne, et aussi la position des pays émergents. Sur la semaine, le FTSE MIB (indice italien) est le seul à terminer en performance positive.
Après avoir trouvé un accord avec le Mexique dans le cadre de la révision du traité de l’ALENA, les Etats-Unis n’ont toujours pas trouvé de consensus avec le Canada. Leurs désaccords portent principalement sur leurs échanges commerciaux de produits laitiers et de bois. Donald Trump et Justin Trudeau semblent très fermes vis-à-vis de leurs positions et aucun ne semble vouloir céder. Les investisseurs sont donc très attentifs à cette situation, puisque le président américain est prêt à conclure un accord bilatéral avec le Mexique si le Canada n’accepte pas ses demandes.
L’évolution de la guerre commerciale sino-américaine est également très floue. Après avoir mis en place une taxation de 50 milliard de dollars sur les produits chinois, il est question que les Etats-Unis augmentent ces taxes à 200 milliard de dollars. À la suite de la période de consultation publique aux USA, cette mesure n’a pas été implémentée mais reste d’actualité. Donald Trump a même parlé de rajouter 267 milliard de dollars de taxes pour atteindre un total de plus de 500 milliard de dollars de produits chinois taxés. La Chine a déclaré qu’elle répondrait aux Etats-Unis si de tels dispositifs étaient mis en place. Les secteurs exposés à la Chine et le commerce mondial souffrent donc de ces incertitudes.
Touchés par la politique protectionniste des USA, la montée des taux, et le dollar qui s’apprécie, les pays émergents souffrent. Après le cas de l’Argentine, de l’Indonésie et de la Turquie où l’inflation atteint les 17,9% et où la livre turque a perdu plus de 40% depuis le début de l’année, l’Afrique du Sud montre également des signes de faiblesses et entre en récession au second trimestre. En effet, les Etats-Unis étant considérés comme plus sûrs, il y a une tendance à la fuite de capitaux des émergents vers les USA où on anticipe une montée des taux. De plus, comme les émergents ont emprunté en dollar, la hausse de cette devise amplifie le coût de leur dette. Leur situation interroge donc les investisseurs. L’indice MSCI Emerging Markets qui mesure la performance de 24 pays émergents a perdu près de 20% depuis fin Janvier.
Enfin, la situation italienne semble s’améliorer. Après avoir effrayé les marchés en annonçant un plan économique social de réduction des impôts et d’augmentation des dépenses, les vices présidents du conseil ont annoncé qu’ils respecteraient les règles budgétaires de l’UE, ce qui signifie notamment un déficit de moins de 3% du PIB. Après cette déclaration, les taux d’emprunt italiens ont affiché une nette diminution, ce qui démontre que les craintes sur celle-ci se sont apaisées.
Dans un tel contexte, il est plus que jamais primordial d’adopter un comportement prudent et de s’entourer de professionnels qualifiés pour réaliser les meilleurs choix.